Démarche
Né en 1959 à Lagarenne-Colombes, je me passionne très tôt pour le dessin et la peinture.
En 1981 j’intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Paris où j’apprends à travailler non seulement l’observation mais aussi et surtout le ressenti et la spontanéité du geste pour traduire le sentiment.
Je m’intéresse tout particulièrement aux relations humaines et aux émotions qui en découlent. Mon travail s’oriente alors tout naturellement vers le portrait au travers duquel j’attache une importance fondamentale au regard.
La magie du moment où le sujet prend vie, où les pigments deviennent matière, où la lumière vient buter sur des volumes, me fascine. Je vois alors le visage apparaître, sortir de la toile.
Après quelques années, je ressens le besoin de m’échapper d’un académisme qui m’enferme, je dois aller plus loin. Mes recherches se concentrent alors sur la façon d’évoquer plutôt que de dire, j’explore donc de nouvelles méthodes, de nouvelles techniques mais sans grand résultat.
C’est en m’inspirant des tableaux de Rembrandt où un simple coup de pinceau sait exprimer la force d’un geste, d’un regard, que ma libération picturale s’amorce. Comment rester insensible devant ces touches de couleurs et de lumières saisissantes de Lucian Freud ou de Françoise Nielly qui savent si bien faire parler la matière.
En 2013, mes recherches me permettent enfin de me libérer. Une nouvelle technique émerge et s’impose. C'est le temps, les rencontres, les influences qui donnent naissance à ces compositions. Leur richesse vient de la diversité des formes, de leur transparence qui en se superposant, deviennent ombres et lumières. Ce ne sont que des tâches de couleurs, mais leur interactivité et leur complicité permettent de créer ces visages porteurs d’émotions.
Le langage pictural caractéristique de mes créations m’a permis de travailler en parallèle de nouvelles recherches. En effet depuis 2023 j’explore la transmission d’émotions au travers de créations abstraites issues de mes portraits. Le sujet n’est plus imposé ; le pouvoir des couleurs, la dynamique des formes permettent au spectateur de laisser libre cours à son imaginaire. Il peut alors s’approprier l’œuvre